T'aurais cinq minutes... ou dix...

Vous vous étonnez sûrement du si peu de nouvelles depuis quelques temps ? Rassurez-vous tout va bien, c’est juste que le récit de nos démarches administratives n’est pas très passionnant. Entre les recherches de voiture, d’appart, de boulot, d’assurances, heureusement parsemées de longues séances de plage à la Baie des citrons, on ne sort pas beaucoup de Nouméa.

Cachalot en pleine chasse

Sirène se pavanant sous le regard intérressé du cachalot

Pour faire bref, on a tous les deux trouvé un petit cdd d’un mois et une semaine à partir de fin mai, on s’est acheté une Ford fiesta, et on emménage le 15 avril dans un grand appartement en collocation avec deux adorables infirmières(je sais, çà fait révêr). Ne t’endors pas le meilleur est à venir…

Nouméa, une ville de taille moyenne, très active le jour, peu animée les soirs de semaine, se transforme littéralement en ville morte le week end où il semblerait que les gens aient mieux à faire, tu m’étonnes!

L’auberge de jeunesse, c’est funky, on y rencontre plein de monde de tous horizons, bien qu’essentiellement français. Du baroudeur et ses milles et une anecdotes vécues de part le monde, voguant sans raison particulière si ce n’est la découverte et l’évasion, au petit travailleur tranquille à la recherche désespérée d’un eldorado (infirmière s’abstenir) en passant par les nombreux couples préparant leur installation provisoire, se reposant le soir de leurs longues journées paperassesques ( !!?), échangeant leurs bons plans, bercés par la douce chaleur des alizées… hum c’est bon !

Hier dimanche euh, euh, on est quel jour déjà, où est la lune ? Ah oui, on devait être le 5 avril, on est parti à la découverte de la province sud du Caillou. On a embarqué un couple avec nous, enfourché notre belle Twingo de loc, fixé un point sur la carte et c’est parti !

Et là et là… WOUAOUH, comment dire, magnifique, stupéfiant et surtout inattendu ! Chaînes de montagne à perte de vue, au milieu desquelles s’étendent d’immenses prairies jonchées d’arbres, feuillus et conifères, traversées par une arborescence de rivières calmes ou animées.

Trois couleurs prédominent : le vert, du vert partout sous toutes ces nuances, le rouge, le sol riche en fer et en nickel donne à la terre des tons oranges, pourpres, marrons…(je ne vous raconte pas l’état de la Twingo, blanche à l’origine) et le bleu, biensûr, le bleu des lagons et de l’océan, le bleu du ciel aussi capricieux soit-il !

Au départ de Nouméa, on empreinte un genre de route nationale qui nous mène à Plum en passant par Mont Dore, on vise Prony. Au fur et à mesure que l’on avance la route se transforme en petite route communale, un peu moins de place, un peu plus de nids de poule, tout va bien.

Puis la route se réduit encore, on ralentit, on slalomme et là derrière une petite montée, tu me crois, tu me crois pas, un gué oui oui, un gué d’une vingtaine de mètre de long, traversant une petite rivière au débit modéré. Là, on reste bête, plus personne ne dis rien dans la voiture, la tension est palpable. On sort, on sonde, 20/30 centimètres, pourquoi pas ? Mais quand même on flippe. Un convoi de voitures passe, deux pick up passent sans même ralentir, dégageant d’énormes gerbes d’eaux qui ne nous rassurent pas du tout. Enfin, une petite saxo, pas plus fière que la notre, ralentit et passe tranquillement.

Je crois que c’est à nous, çà passe en douceur, l’inquiètude laisse place à l’euphorie, on se marre pendant dix minutes puis on tombe sur un autre gué puis un autre, j’en peux plus, j’en veux encore. Malheureusement , on ne repassera pas par là au retour, snif.

La route finit par muer en piste, c’est vraiment la brousse, la twingo passe partout. On se promène, on visite, très peu d’âmes, pas un snack à l’horizon, un grondement nous immobilise tous sur place, rien à craindre c’est mon estomac ! prochaine fois on emmènera des casdales.

La lumière du soleil s’atténue, on rentre par une route plus directe longeant le lac de Yaté, longues lignes droites dignes du Farwest, en l’occurrence du Farsouth, lol !

Lac de Yaté

Baie de Yaté

Et là tu me crois tu me crois pas, roulant tranquillement à une allure de 95 km, sorti de nulle part, un pur sex symbol du cru local, portant un poumpoum short bleu marine et un petit polo moulant jaillit d’un buisson et nous fait signe de nous arrêter !Les filles bavent , je crains le pire ! Le gendarme et son accolyte, un gros jouflu accoudé à son fucking radar mobile (sarko ! quand tu nous tiens !), duo digne d’un bon gros navet américain, se rapprochent avec un air qui dit « cà va faire mal » et nous demande nos papiers. Ils nous interrogent sur le fait qu’on roule si peu vite ! Pardon, c’est une blague ! Tu m’insultes là ! Désolé la prochaine fois, je ferais mieux ! En fait , il voulait juste savoir si les gens faisait des appels de phares pour annoncer leur présence ! Ils plaisantent un peu, nous narguent sur le fait qu’on s’est fait refouler d’une petite table d’hôte sous prétexte de l’heure tardive alors qu’eux même y ont dégusté une délicieuse langouste le midi même !!! C’est décidé je m’engage !

Demain, le grand jour, on part pour semaine en brousse, camping, gîte, on fait le tour l’île, du Caillou.

A bientôt, vous aurez les photos de lagons que vous attendez tous. Inch allah!

Bon j’arrête parce que sinon… sinon rien du tout, faut que j’arrête c’est tout !

Arrête le RedBull Gary, çà te rend prolixe prolixe !

Biz biz biz!