lundi 20 juillet 2009

Lifou: welcome to paradise


Vendredi 14 aout, plus d'un mois et demi après le dernier message, il y a de l'abus. J'ai longuement réfléchi aux excuses que je pourrais vous servir (grippe A, trop occupé, amputation provisoire des deux mains, guerre civile) mais aucune ne m'a parue suffisante pour vous amadouer!!!
Donc, je me suis dit que le meilleur moyen d'atténuer la colère des lecteurs impatients est peut-être de raconter comment nous, de simples mortels, ont eu accès sans emprunter les incertaines voies divines, au Paradis!

Retour, 2 mois plus tôt, vers l’ami juillet, enfin le grand jour, ce voyage est prévu depuis au moins deux mois et il est une des principales raisons pour lesquelles j'accepte de me lever tous les matins pour aller "tirer des dents".
On part pour Lifou, la principale des îles Loyautés, située au large de la côte est calédonienne, à 45 minutes de vol de Nouméa. Nous attendons beaucoup de ce voyage car jusqu'à présent, bien que comblés par d'époustouflants paysages et de palpitantes aventures nous n'avons pas encore été complètement bluffés par la beauté des plages.

La fine équipe, Laura, Pauline, Emilie, Yoann et moi, décolle de Nouméa sans pouvoir profiter de la vue aérienne du Caillou que le beau temps boude depuis quelques jours déjà. Quelques turbulences, un ou deux frissons d'autant plus justifiés que l'avion n'est pas muni de grosses turbines super puissantes mais bien de deux hélices qui me rappellent un peu trop mes jouets d'antan. On passe au dessus de l'océan, le temps s'éclaircit et laisse deviner au loin notre destination. On survole enfin Lifou, qui est à peu près de la taille de la Martinique, sans toutefois voir grand chose. A quelques instants d'atterrir, l'avion vire totalement de bord et offre aux passagers une furtive mais incroyable vue sur la côte: nuances de bleus turquoise, multiples couleurs des "patates" de corail... Quelle mise en bouche!!!





On atterrit, on récupère nos bagages tant bien que mal, notre voiture de loc et c'est parti...



On n’a pas vraiment de programme établi mais on veut bien sûr voir le plus de choses possible.
On commence par aller voir la grotte du Diable, eh oui il y a pas de Paradis sans Enfer!!! Apres avoir cherché longuement la tribu qui possède cette grotte et enfin trouvé le guide, Hubert nous emmène à pied à travers la forêt, profitant de chaque instant pour nous parler des vertus médicinales des plantes qui nous entourent. Il nous décrit également leurs cultures d'ignames, de tarots, de manioc, et nous montrent les pièges utilisés pour attraper les crabes de cocotiers. Sans que l'on s'en rende compte, on a déjà marché une demi-heure et on se trouve face à la Grotte du Diable. Un petit chemin escarpé plus ou moins aménagé nous mène à l'entrée et dévoile d'immenses cavités que la lumière a du mal à pénétrer offrant ainsi un logement privilégié pour les chauves-souris ou roussettes. Autrefois, ces grottes ont servi de refuges aux autochtones qui fuyaient l'arrivée des colons. On y trouve encore quelques ossements, crânes, fémurs, hanches adultes et enfants... brrrr... ça fait froid dans le dos. Je ne sais pas pour vous mais le petit côté conte de la crypte ça va cinq minutes!!!

On reprend notre chemin vers le Nord en direction de la baie de Jokin qui offre une vue imprenable sur l'océan et paraît-il les plus beaux couchers de soleils de l'île (sauf que là il est 11h)
On emprunte un petit chemin qui mène au pied des falaises et on y découvre une petite bande de jeunes qui s'escriment à éclater des noix de cocos contre les rochers. On les salue et continue à descendre. On a qu'une hâte se baigner dans ses eaux si attrayantes. Seulement voilà, il n'y a pas de plage à cet endroit et pour se baigner il faut sauter des rochers dans des eaux aussi magnifiques que houleuses et pour remonter, épidermabrasion garantie. Ca me démange d'y aller mais quelque chose de surnaturel me retient, probablement la raison!!! Par contre les petits jeunes eux n'hésitent pas une seconde, il saute de bien plus haut que nécessaire et attendent juste le bon moment pour remonter, impressionnant! On s'est donc contenté de contempler la beauté des paysages qui nous entouraient puis on a poursuivi notre chemin.



On se dirige vers Mucaxeng où un couple tient une vanilleraie réputée. Une fois de plus on lutte entre l'absence d'indication et la divergence des informations que l'on nous donne pour enfin trouver la propriétaire des lieux, Jeanine, au téléphone public sur le bord de la route. Elle nous donne les bonnes indications, on lui propose de l'emmener avec nous mais elle préfère y aller à pied prétextant que de tout façon elle y sera avant nous, ce qui bien sûr s'est confirmé. Elle nous fait donc visiter son immense jardin qui ferait rêver plus d'un botaniste, en nommant chacune des plantes ou arbres que l'on croise: bougainvilliers, orchidées, arbres à tabac, cacaotiers et bien sûr la vanille, plein de gousse de vanille dont on ne peut que deviner la future senteur. Elle nous explique comment ils fécondent la vanille et veillent à son développement puis à son séchage. C'est un travaille très fastidieux, très minutieux et peu fructueux, autant dire un travail de passionné. Pour finir, elle nous offre un petit café vanillé froid plus froid que vanillé... on a eu du mal à partir tellement elle était gentille et bavarde mais il a bien fallu continuer notre route.


On s'est donc dirigé vers le lieu de notre première nuit sur l'île: gîte de Lilorêve dans la tribu de Xepenehe. On découvre alors une propriété toute en pente et dominant la baie de Santal située sur le côté ouest de l’île. Au milieu des cocotiers, des bananiers et de vanille sauvage sont disséminées quelques cases au style partagé entre tradition et modernité. La case est donc formée d’un mur en cercle recouvert d’un toit conique en palmier séché. A l’intérieur, une fois allongé sur les matelas posés à même le sol carrelé, on peut observer l’architecture du toit, l’entrelacement précis des bois de diamètres différents remplissant chacun son rôle et offrant un spectacle quasi psychédélique !!!






On est tous ravi de ce petit logement bien sympathique et c’est avec beaucoup d’entrain qu’on trinque à notre premier voyage à Lifou la grande.
Le soir, on dine avec des amis qui logent au gîte d’à côté ainsi qu’avec les autres habitants de Lilorêve : un couple de retraité et deux boulets imbibés jusqu’à la moelle que l’on supportera tout le repas et plus encore puisqu’un gros cake (moi) ! leur a proposé de joué à la belotte. Puis on a dormi comme des bébés jusqu’au petit matin, prêt à découvrir ce que Lifou a à offrir. Et ce matin là, ce sont des tortues que l’on a pu observer d’un ponton à quelques centaines de mètres de notre case. On les voyait remonter à la surface pour respirer quelques secondes. Sans hésitation, on s’est mis à l’eau pour les observer de plus prés mais l’eau brassée par la houle ne nous a pas permis de bien les voir… dommage.


On finit notre visite de la partie nord par l’église Notre Dame de Lourdes, bâtie sur un promontoire à la pointe entre la baie de Jinek et la baie de Santal. La vue est magnifique, d’un côté les baies, leurs eaux claires, leurs fonds coralliens, leurs falaises malmenées par les vagues et de l’autre l’océan à perte de vue…
On quitte cet endroit pour se diriger vers We, le centre administratif de l’île situé en son milieu, où nous sommes attendus pour déjeuner chez une patiente de Yoann. C’est avec grande surprise lorsqu’on découvre qu’il s’agit d’un mariage ou plutôt d’un grand repas de famille pour fêter l’annonce du mariage. Seuls les membres de la famille, au sens large, de la jeune fille sont là. La famille du garçon fait la fête de son côté. Arrivés un peu en retard, on nous fait attendre devant une grande tente où sont réunis essentiellement les anciens. On entend marmonner à l’intérieur puis on nous fait rentrer et asseoir par terre avec les autres. Yoann est invité à « faire la coutume » qui consiste en principe à donner un morceau de tissu, du tabac et un peu d’argent ; ce que nous n’avions pas du tout prévu. On s‘est donc contenté de donner un peu d’argent. Le pasteur a pris la parole et nous a longuement remerciés en signifiant l’importance du geste coutumier et le plaisir qu’ils avaient à accueillir des étrangers.
On est passé ensuite vers une paillotte pour s’y restaurer. Yoann et moi nous sommes assis avec le pasteur et ses diacres d’un côté de la table tandis que les filles se sont installées à l’autre bout avec les femmes et le chef de tribu. A peine assis, le repas est servi : d’énormes plats de crudités, de crevettes… et du vin rouge qui est nous exclusivement destiné puisqu’eux ne boivent pas, prétextant dans un premier temps la religion puis évoquant une certaine difficulté à se modérer : »le premier verre appelle le deuxième, le deuxième appelant le troisième et le troisième appelant le carton… ». Ils nous invitent à nous resservir plusieurs fois. Je suis un peu déçu par le contenu du repas, crevettes et crudités, il n’y a pas de quoi sauter au plafond. Je m’apprête à me servir une énième fois (eh oui, quand il s’agit de faire honneur à un plat, vous le savez je suis là !!!) quand on m’arrête pour me dire que la suite arrive… là tu m’intéresses !!! Défilé de bougna aux légumes locaux, de veau, de bœuf, de poulet…et là pour faire honneur, on a fait honneur…jusqu’aux amygdales.
Tout au long du repas, un évènement surprenant se déroule. Chaque chef de famille prend la parole en Drehu et distribue de l’argent à d’autres chefs de familles qui à leur tour le redistribue. Le Drehu étant la langue traditionnelle de Lifou, on n’a pas compris grand-chose à ce qui se déroulait. On était juste témoin du flux d’argent allant de poche en poche, repassant par ci et par là… un vrai petit wall street mélanésien… jusqu’à ce qu’un homme prenne la parole en français pour remercier tout le monde et pour expliquer que bien qu’originaire de Maré, l’île voisine, il ne peut accepter la coutume car des étrangers plus étrangers que lui, en l’occurrence nous, sont présents et que la coutume leur revient !!!! Et oui, c’est comme ça ici, c’est l’invité qui repart avec des cadeaux !!! Ca fait réfléchir !!??? Voilà comment on s’est retrouvé avec trois mille francs pacifiques et un long morceau de tissu !!!
Après quelques heures passées à table à manger et à discuter des traditions, de nos métiers, de choses et d’autres, nous sommes repartis avec l’impression d’avoir vécu un vrai moment traditionnel mélanésien. On retiendra surtout l’extrême gentillesse de nos hôtes.

Pour la deuxième nuit on a opté pour un logement plus…euh…plus… comment dire… classe, confortable, top : le Drehu village***. A peine arrivés dans le hall de l’hôtel, notre regard est attiré par une incroyable luminosité qui retient alors toute notre attention. On s’approche des grandes vitrées pour satisfaire notre curiosité et on découvre ce que nous sommes venus chercher à 18000 km de nos foyers : la plus belle plage que nous ayons vu alors !!! La puissante luminosité n’est en fait que les reflets du généreux soleil sur un sable d’une blancheur comparable à la neige et sur des eaux d’un calme et d’une limpidité que nous n’osions plus espérer après 4 mois passés en Nouvelle Calédonie.
Nous nous y sommes précipités pour goûter à la sensation de ce sable si parfait sous la plante de nos pieds puis nous sommes rentrés dans l’eau avec une lenteur plus imposée par l’envie de ne pas perturber cet eden aquatique que par l’incontestable fraicheur hivernal de l’eau (23° !!!). Les moins frileux d’entre nous ont chaussé leurs palmes pour explorer ce qu’un tel paradis pouvait abriter. ET et et … déception, enfin déception relative car on a beau avancer vers l’extérieur de la baie et on n’aperçoit pas le moindre corail, pas le moindre poisson !!!!???? On comprend alors que nous sommes en plein milieu d’une énorme piscine naturelle dont l’eau est d’un bleu d’une translucidité incroyable. Devant, derrière, dessus, dessous, du bleu, du bleu et du blanc, le blanc du sable que les rayons du soleil atteignent vivement malgré les 10 à 12 mètres de fond. Plus on avance dans ce lagon, plus l’absence de vie m’étonne et m’inquiète car paradoxalement le fait d’avoir une visibilité sur une trentaine de mètres mais de ne rien voir, de n’avoir aucun repère, me fait me sentir très vulnérable face un éventuel danger, du genre rapide, furtif et pluridenté… tandan… tandan… tandan…tan…tan…tan…tan…tan…pas le temps de finir l’ hymne du Seigneur des mers que mes camarades et moi rebroussons chemin ! Allez hop, on remballe en deux deux et on va se dorer la piluche sur la plage !!!! C’est fou comme certains films même très vieux peuvent vous influencer pendant très longtemps et déclencher dans certaines situations des réactions parfaitement irrationnelles !!!
On a donc profité de la plage jusqu’au coucher de soleil, retrouvé des amis au restaurant de l’hôtel et poursuivi la soirée (dont les détails vous seront peut-être livrés dans la version non censurée…) tard dans la nuit. Je me couche en repensant à notre petite ballade aquatique de l’après midi et n’en revient toujours pas de comment nous sommes passé de l’émerveillement plus que justifié à la fuite pour une raison plus que virtuelle…
Zzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz je dors zzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz

Tôt, ou presque, le lendemain matin, on a fait honneur à un buffet de petit déjeuner royal de chez royal et chacun a vaqué à ces occupations : sieste, minishopping, plage. Quant à moi, grand sportif que vous connaissez tous (rigole pas !), j’entreprends d’aller nager le long de la plage pour éliminer un petit peu tous ces excès !!!
Bien sûr, palmes masque tuba sont de mise, et c’est parti, je nage, je nage en me dirigeant vers une des extrémités de la plage, l’eau est toujours aussi claire, un œil devant, un œil qui guette sur le côté, ça donne des crampes d’yeux mais c’est le prix de la sérénité. En approchant du côté de la baie, apparaissent par ci par là des petits herbiers avec des petits poissons puis des amas de coraux pas très en forme mais qui abritent malgré tout de nombreux poissons : demoiselle, poissons anges, balliste, cocher.. Petit à petit, sans pour autant s’éloigner de la plage, l’exploration remplace la nage sportive (rigole pas j’t’ai déjà dit) et je découvre alors de plus en plus de coraux sous forme de « patates » de plus en plus grosses séparées les unes des autres par quelques dizaines de mètres. Je nage le plus doucement possible pour ne pas effrayer les poissons et pouvoir les surprendre dans leurs activités. Je me faufile un petit peu partout sans chercher quelque chose de particulier mais avide de nouvelles rencontres, de poursuites ou de cache-caches, de fuites ou de face à face… quand subitement, , devant moi, à une bonne dizaine de mètres, une masse sombre que je n’identifie pas aussitôt car elle disparaît rapidement derrière un rocher déclenche en un dixième de secondes l’éternelle question de l’explorateur hésitant une fois de plus entre la fuite ou la bravoure : qu’est-ce que c’est que ce truc de ouf??? J’ai pris mon courage à deux palmes, et je me suis dirigé à pas de phoques vers l’endroit où la « masse sombre » a disparu… ( ça commence souvent comme ça dans les films d’horreur)… je contourne le rocher (la tension est à son paroxysme)… et là : tu me crois, tu me crois pas (ça faisait longtemps !!!) tu me crois tu me crois pas : de quasiment un mètre de long et à peine moins de largeur, fouillant frénétiquement le sable avec son bec pointu, soulevant un nuage de suspensions retardant de quelques secondes encore l’identification de la bête ou devrais-je dire de la Bête : une Tortue… bouh !!! Pas une petite tortue d’aquarium, nan nan, une méga tortue avec une tête de la taille d’un ballon de hand et une carapace suffisamment grande pour héberger au moins au moins, bah euh… au moins une grosse tortue quoi !!! Gênée par ma présence, elle s’éloigne tout doucement, accélérant chaque fois que j’essaie de m’approcher. Elle semble nager sans produire d’efforts, elle enchaîne les virages de part et d’autres, passe sur puis sous les patates de corail, je la suis partout comme envouté par sa grâce et son agilité. Sans m’en rendre compte, je me suis largement éloigné de la plage mais heureusement, le flanc de la baie où se trouve une petite corniche rocheuse se prolongeant sous l’eau par un platier peu profond est à une cinquantaine de mètres. Je continue la visite en suivant mon guide qui semble connaître les endroits les plus magnifiques de la baie. Je nage juste au dessus d’un lit de corail magnifique abritant toute sorte de petits poissons cachés qui se figent à mon passage. Petit à petit, la tortue s’éloigne du bord de la baie et m’emmène vers l’extérieur du platier où je découvre un superbe tombant avec tout autant de poissons mais de taille bien plus importante, des bancs de poissons perroquets, de dawas, de labres puis une seconde tortue, puis une autre… L’eau, d’une translucidité incroyable, offre un spectacle stupéfiant : le ballet des poissons sur le fond bleu de l’eau et sur celui multicolore des falaises de corail. Je descends en apnée pour explorer sous les patates mais il y a 12 mètres de fond alors je m’épuise rapidement. Mon guide me fait faux bond, je ne peux plus le suivre. Je commence donc à rentrer doucement en enregistrant le plus d’images possibles car c’est le plus bel endroit sous marin que j’ai vu jusqu’alors, même en plongée bouteille.
Tant bien que mal, je rentre sur la plage où un accueil moins chaleureux m’attend… Parti depuis plus de deux heures et demie en PMT, seul, mes amis ont largement eu le temps de s’inquiéter pour moi. Moins deux, ils lançaient les recherches… tout ça à cause d’une tortue qui a transformé un simple nage éliminatrice en superbe randonnée aquatique !!!! Je m’en veux un peu d’avoir créé autant d’inquiétude aux cocos mais delà à dire que je regrette… sûrement pas ! Je laisse l’orage passer en silence. Silence qui me permet de revoir dans ma tête tout ce que je viens de voir, un peu frustré de ne pas pouvoir le partager mais c’est aussi pour ça que vous êtes là !!!

On se dirige maintenant vers le sud de l’île où on a réservé une case chez Waka Gaze mais auparavant on s’arrête à l’incontournable plage de Luenghoni qui est comment dire au moins deux fois plus belle que la baie de Chateaubriand. Le sable est encore plus fin, il n’y a pas une construction moderne à l’horizon et malgré des eaux peu poissonneuses et un fond corallien assez pauvre, c’est le meilleur endroit de l’île pour observer des tortues. On en a approché 5 ou 6, touché 1 ou 2. Depuis j’y suis retourné avec mes parents et ma sœur : elles étaient toujours là !!!
On a bien profité de cette journée ensoleillée pour dorer sur la plage et admirer le cadre magique qui nous entourait. Si tu viens nous voir, c’est ici qu’on t’emmènera avant tout…

L’après midi, on a visité les grottes de Luenghoni avec Bella. On est donc descendu par un chemin très escarpé menant au creux des falaises au sein desquelles sont abrités de magnifiques bassins souterrains d’eau douce. On s’est baigné avec des torches étanches dévoilant l’incroyable architecture des stalactites et des stalagmites formant de véritables orgues minéraux. Le bassin peu profond au départ, 5 à 6 mètres, est prolongé par des couloirs immergés amenant à d’autres grottes bien plus profondes. Dommage qu’on n’ait pas eu de bouteilles de plongée !!!



Le soir, un bougna nous attend chez Helene Gaze, cuisinière réputée de Lifou. Le bougna, je ne t’en ai pas encore parlé ?? Ah ouais, ça m’étonne mais si tu le dis je te crois !
Le bougna, c’est bien sûr un plat traditionnel mélanésien qui est conçu sous la forme d’un grand panier en feuilles de bananiers tressées dans lequel on met des ingrédients crus tels des ignames, du manioc, du tarot, patate douce… avec du poisson, de la roussette, du poulet…. En principe, le bougna est cuit dans un four en pierre conçu à même le sol. Avec quelques grosses pierres, on forme un foyer dans lequel on fait un feu puis on recouvre par une grosse pierre, une fois le feu consumé et les pierres brulantes, on place le bougna à l’intérieur, on le recouvre par une grosse pierre puis par des grandes feuilles de bananiers puis par de la terre pour conserver toute la chaleur. La cuisson dure quelques heures et au final c’est bien sûr un régal !!!



La case étant située dans une petite cocoteraie à quelques mètres seulement de la plage, les vagues nous ont bercé jusqu’au petit matin.

Nous sommes partis assez tôt pour pouvoir finir le tour de l’île par une petite route indiquée en pointillé sur la carte, ce qui aurait probablement dû nous mettre la puce à l’oreille. On s’est retrouvé sur une piste dont la largeur était parfaitement ajustée à celle de la voiture. Pas question de passer une main et encore moins une tête par la fenêtre. Malgré nos doutes sur l’issue, nous sommes bel et bien arrivés à destination : la plage de Peng qui est sans conteste la plus calme, la plus sauvage et la plus magnifique. Ouverte sur l’immense baie de Santal, l’eau y semble imperturbable, une mer d’huile cernée par des falaises à perte de vue…ça a été notre dernière vision paradisiaque avant de rentrer sur la Grande Terre, la tête chargée de belles images et de bons moments, paré pour reprendre la vie professionnelle avec en tête une seule idée : revenir !!!
Actuellement, on travaille tous deux à la mutuelle de fonctionnaires, Laura à Nouméa et moi à quelques kilomètres. Tout se passe très bien, bonne ambiance, matos à gogo, ce que tu veux la mutuelle te l’achète !!! Donc on en profite, surtout Laura parce que moi, il faut bien l’avouer, je ne fais pas grand-chose !!! à part nourrir le blog…de temps en temps…desfois quoi…
A part, mes parents sont venus trois semaines et ils en ont bien profité. Ma petite sœur, venue 1Mois et demi et viens de repartir…snif snif. El hadj Hedi tour operator leur avait prévu un voyage du tonnerre : tour de la grande terre, visite d’Ouvéa, Lifou, Ile des Pins… le retour dans le 61 a du être difficile !!! Un grand merci à vous trois d’être venu à l’autre bout de la planète !!!!
Bientôt c’est Popoline et Adrien qui arrivent et ça va être un séjour de ouf !!! On vous attend les cocos ! farniente, fiesta, plongée, bivouac sur les îles…
Bon cette fois c’est promis, je vais m’activer un peu plus pour poster des news.
A venir, des petits séjours à Ouvea, à Maré, des photos de plongée…
On vous embrasse tous très fort.
Tchô les Métros.