vendredi 29 mai 2009

Comme des poissons dans l'eau

Dimanche 17 mai, debout aux aurores, on part à bord d'un semi rigide vers la fausse passe d'Uitoé, en face de Dumbéa, pour prendre nos deux premières leçons de plongée. Quatre autres nous attendent pour valider notre niveau 1. On apprend à gérer le matériel, à s'immerger, à enlever le masque sous l'eau et à le remettre en évacuant l'eau et surtout, on se ballade, on explore, on observe, on boit sans interruption toutes ces merveilles cachées du monde terrestre. La sensation est vraiment incroyable, on est doucement porté par Archimède et Newton qui semble s'accorder pour nous soulager de tout effort, privilégiant ainsi la contemplation et l'harmonie... ah j'ai hâte d'y retourner!
Pauline et Laura
Là, c'est Laura et moi... et yo le gâcheur de photos romantiques!!!


Yo en ht à g , Pauline en ht à d et Laura et moi en dessous

Les filles
Les mecs

On est pas beau là

Yo, je crois que t'as le l'eau dans ton masque!


La classe, non!!!



Lolo
Voilà, je suis sûr que ça donne envie à plus d'un, n'hésitez pas, ici ou ailleurs c'est top! mais ici c'est bien mieux!
A part ça, Laura a pris sa première leçon de Kite surf quant à moi je commence à me débrouiller un peu.
Et comme, tout n'est pas que plaisir, on travaille tous les deux, cinq jours par semaine, Laura à la mutualité des fonctionnaires avec Emilie et Yoann et moi au centre médico-social de la Cafat (equivalent de notre sécu).
Tout va pour le mieux à part les températures un peu fraîches oscillant entre 20 et 25° je sais, ya pire.
Voili voilou, on vous embrasse.
Et au fait, merci beaucoup pour vos commentaires que l'on guette au moins autant que vous attendez nos messages!!! merci beaucoup.

lundi 18 mai 2009

les touristes au Phare aMédée

Vendredi 8 mai, 7h00 du mat', on décolle ou plutôt on embarque sur le Mary D Princess direction le Phare aMédée* pour une journée 100 % touriste. Programme établi à l'heure près, visite du phare, ballade sur le récif sur un petit bateau à fond de verre, repas traditionnel avec danseuse tahitienne, démonstration d'escalade de cocotiers pour les aventuriers et nouage de paréos pour les midinettes, et cerise sur le bateau, traque de requins à l'appât sanguinolant. Dit comme çà, c'est un peu cliché mais il n'empêche que c'était génial, magnifique et qu'on en a pris plein les yeux. Autant certaines anecdotes ne peuvent être traduites que par les mots, autant certains instants se passent de commentaire*, je te laisse juger:



C'est beau hein?

Là c'est pas mal non plus

Et là?

L'accueil y est chaleureux!

Ca c'est si t'es perdu (e)

Ouuuh la méchante bébête

Oh mais c'est qu'il a faim le gros poisson, il veut plus lâcher

Là si tu regardes bien on devine encore les orteils du petit touriste japonais qui a servi d'appât!!!


Excuse moi beauté mais t'as pas du voir ce qui rôde dans le coin!

Voilà, là on est bien, on est sur la terre ferme, on a bien mangé, les danseuses* étaient euh... enfin elles dansaient quoi, les seules bestioles présentes étaient particulièrement bien cuisinées! Bref loin de tout danger sauf...

pour les gros cakes qui croient pouvoir grimper aux arbres, le ventre plein d'une entrée, de deux plats de résistance et de trois amphores de vin... la honte totale!



C'était une super journée avec yo, milie, elise, pauline, nico, doudou, pascal et nous, au prochain épisode, je vous raconterai le week end cata...
On vous embrasse très fort.


*les majuscules sont mal placées mais c'est pour t'aider à trouver la contrepétrie, comme t'es pas très malin(e)...
** en fait, c'es difficile de s'abstenir!

Allez une pette video pour le plaisir...

(appuie sur play, puis pause, attend que ça charge et replay)

mercredi 6 mai 2009

BACK back dans les bacs


Mercredi 6 mai, tu dors sûrement, moi je me réveille tout doucement, rien ne presse.
Je ne sais pas par où commencer, ça fait tellement longtemps et tellement de choses se sont passées. La dernière fois que j'ai blablatté, on revenait d'une journée dans le sud, à Yaté (passage de gué, flic en poum poum short, tu t'en souviens?) et on s'apprêtait à partir une semaine pour découvrir le Caillou. Ca me revient. Retour il y a donc...oh non de diou... ça fait déjà un mois que je te délaisse pauvre petit métropolitain dont la vie doit être insipide sans le récit des fabuleuses aventures de Laura Croft et Hediana Jones. Donc, retour il y a un mois.

Mardi 7 avril, notre petite excursion du dimanche (Yaté) nous a boosté, rendu avide de découvertes et on est prêt à faire un pseudo tour de l'île. On a tracé un itinéraire et on s'y est presque tenu.Sous les bons conseils de TT on a pris la meilleure assurance qui soit...

Twingo chargée à bloc, matos de camping, de bouffe, de "plongée"... et c'est parti direction Bourail, vers le nord par la côte ouest. On s'arrête une première fois à un site qui s'appelle la roche percée, genre de falaise traversée de part en part par une grotte permettant de rejoindre la baie des tortues, et à sa base un énorme monolithe de quartz, dit "le bonhomme" semble guetter l'arrivée des tortues.On s’approche du « bonhomme » dont on peut faire le tour à marée basse et on aperçoit des petits points rouges qui semblent suspendus à sa surface. On s’approche davantage pour mieux les distinguer et… Aahhh, ça bouge, qu’est-ce que c’est que ça ? Des araignées de 7 à 8 cm d’envergure, de couleurs rouge noir et blanc qui paraissent prêtes à bondir sur les visiteurs trop curieux. On apprendra par la suite que ce sont des araignées du soir, parfaitement inoffensives.





On se ballade, on pique-nique à la baie des tortues puis on se dirige vers le camping de la plage de Poe où l’on passera notre première nuit. La plage de Poe est citée comme la plus belle plage de la côte ouest, 17 km de sable blanc, paradis des kite surfers. On se baigne paisiblement dans cette eau turquoise à 28° mais on garde à l’esprit l’histoire du malheureux surfer dévoré (paix à son âme) par un requin blanc un mois auparavant (fait d’une très grande rareté).
Pour la première fois, on découvre notre mini tente prévue pour une personne et demi (deux pers et demi aurait été plus réaliste) et on lance notre premier feu de camp à la belle étoile, une heure pour obtenir des braises acceptables, une demi heure pour réchauffer les raviolis en boîte et le ciel devenant très menaçant, cinq minutes pour les manger : les joies du camping.


Après une première nuit étouffante, l’ossature endolorie, on repart vers le nord direction Koné. On y découvre des paysages de Farwest, troupeaux de vaches rousses harcelées par des cowboys brandissant leur lasso. La mer y est rouge orange, pas très attirant et le paysage très marécageux. On se retrouve dans un camping peu hospitalier, bordant une route avec un passage très régulier. Nos seuls voisins sont un couple résident, un couple de jeunes avec qui on a partagé feu, merguez et tapé le carton et des milliers de moustiques très aggressifs. On y rencontrera également un joli scolopendre de 18 cm finalement peu intéressé par notre présence. Un peu déçu par cette région, on est parti en oubliant le seul point d’intérêt : le cœur de Voh qui a inspiré une des photographies les plus réputées de Yann Arthus Bertrand.


A ce moment on hésite à continuer vers le nord pour faire le tour complet ou à redescendre un peu pour prendre la route de la traversée dite Koné-Tiwaka pour rejoindre Hienghène. On opte pour la deuxième solution. On prend la traversée, route en meilleur état que ce qu’on attendait et on découvre alors le centre du Caillou, interminables montagnes recouvertes de verdures florissantes et parsemées de nombreux cours d’eau. On parvient pour la première fois de notre séjour à la côte est de NC. C’est magnifique, on empreinte la corniche calédonienne, route surplombant la mer et permettant d’observer la barrière de corail très proche de la terre à cet endroit de l’île. On est accueilli à Hienghène par une poule qui vu sa taille doit être à l’origine des nombreux nids de poule pilonnant l’ensemble du réseau routier du Caillou. On l’appelle la poule couveuse de Hienghène. On passe deux nuits, la première en bungalow et la deuxième au camping du billet de 500, dans cette très belle région habitée par une très sympathique population se saluant systématiquement. On y visite la grotte de lindéralique, les cascades de Tao en empruntant un vétuste bac mécanisé.
Un des faits marquants de cette région est la grande originalité des boîtes aux lettres qui doivent ravirent chaque jour le facteur pendant sa tournée. Voyez vous-même :


Samedi 11 avril, la journée commence mal, il pleut. Le programme de la journée, kayak et plage, tombe à l’eau. Nous levons donc le camp et partons vers le sud en direction de Ponerihouen à la recherche de notre prochain lieu de villégiature : le camping de Tiakan. Malgré la pluie, le site est magnifique, c’est une jolie cocoteraie bordant la plage où l’on peut profiter de l’abri des farés, cabanes en bois au toit constitué de branches de bananiers séchées.
Vendredi et Robinson, doués de leur longue et incroyable expérience en bivouac, décident de planter la tente sous le faré. Il s’installe avec son journal, « les nouvelles calédoniennes » pendant que elle étend le linge et prépare la couche.
Robin trouve enfin une bonne raison d’utiliser son beau coupe coupe et fait déguster à Vendredi une délicisieuse noix de coco… hmmm. La pluie s’intensifie un peu et on remarque que la pointe du toit de notre faré est béante, laissant passer quelques gouttes de pluies insignifiantes, rien d’alarmant. La nuit tombe, Rob et Vendredi vaquent à leur occupation. En quelques minutes, un orage d’une puissance aussi inquiétante qu’inattendue, éclate. Le déluge et les terribles éclairs qui l’accompagnent créent un spectacle stupéfiant, pour qui aime les orages, autant dire plus Rob que Vendi.
Les quelques gouttes insignifiantes qui pertubaient alors à peine notre soirée se sont transformées en une douche à petit débit, Rob rassure Vendi, creuse un petit trou en regard de la douche pour éviter que l’eau se répande … geste autant inutile que désespéré. On se détend un peu, mais on sent qu’on en a pas fini avec cette foutue flotte. A peine rassis sur mon banc, qu’une rigole d’eau s’insinue entre les planches du faré. Pas de problème, je prend un caillou et creuse une gouttière pour canaliser l’eau et la faire ressortir. A peine terminée, elle se remplit et déborde. Je prend un banc, le renverse pour consolider la gouttière. Je remplis les espace entre les planches avec du sable, çà marche, ouf ! Aaaaaaaaaaaaaah ou plutôt iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiihh, Vendi hurle, quoi qu’est-ce qui se passe ? Une autre rigole puis une autre, le faré est immergé, on patauge, la tente baigne ! Elle s’abrite dans la voiture à la recherche d’un gîte pendant que je déplante la tente et la suspend au fil à linge. La crise est un peu passée, à part le fait qu’on a plus où dormir. Finalement, je me vois déjà dormir dans un petit lit douillet dans un gîte 3 étoiles et en repensant à ce qui vient de se passer, je suis mort de rire… pendant au moins quelques secondes, jusqu’au moment où je m’aperçois que toute la cocoteraie est inondée et que la twingo est completement cernée de profondes flaques d’eau, on ne bougera pas d’ici… Je le dis à Laura et on envisage de dormir dans la twingo, une petite cage oui, mais une cage de faraday ! il pleut toujours averse, je suis en caleçon, dehors trempé jusqu’à la moelle. Je réflechis puis me dis qu’en trouvant un endroit suffisamment élevé, la tente devait nous protéger. C’est donc sous la pluie battante et contre le vent que je m’escrime à remonter la tente cette fois. La pluie se calme un peu, je réussi à convaincre Laura de dormir dans la tente. Finalement, la pluie se calme, pas les éclairs, l’eau est absorbée par le sol , une bouteille de rosé et quelques boîtes de paté et on finit par s’endormir… d’un œil car les vagues déferlent à quelques mètres seulement de la tente. Je ne connais pas la définition de l’expression « scénario catastrophe »* mais je crois qu’on s’en est approché. La journée qui a suivi a été également sous le signe de la pluie…
Comme prévu, on décide de retraverser le caillou pour rejoindre Farino où un gite nous attend. On longe donc la côte vers le sud, direction Houaillou, en passant par une mine désaffectée qui n’est pas sans nous rappeler le film « la colline à des yeux ». Une heure et demie de route sinueuse dans le brouillard, sans croiser âme qui vive sauf deux pick up vrombissants qui nous ont bien fait sursauter. Enfin, on ressort de la mine, et au pied de la montagne, tu me crois, tu me crois pas, un gué !!! Non non, pas un petit gué tout coco de 20 m de long et de 20 cm de profondeur, non un vrai gué de 100 mètre de long avec une profondeur de 30 à 50 cm et la couleur, la couleur de l’eau était orange opaque… Vendredi est tétanisée mais Robin refuse de faire demi tour et se dit que s’il passe à pied, la twingo passe… Je traverse donc le gué à pied non sans perdre une ou deux fois l’équilibre mais çà passe !

On s’en sort et on prend la magnifique traversée Houaillou Sarraméa, bordée par de nombreuses cascades écoulant les tonnes d’eaux tombées la veille et on découvre le gîte des bancouliers tenu par deux p’tits gars bien sympathiques, très roots. On y rencontre, sculpteurs, musicien (djridou) et instit, on mange tous à la même table parlant de choses et d’autres et enfin nous avons retrouvé un lit, un vrai, à l’abri de la pluie toujours persistante, et surtout on a pris une douche bien chaude. Pour résumer l’ambiance de gîte tout en bois, décoré de multiples coquillages, sculptures et tentures aux couleurs vives : le mot bohême convient parfaitement. On en profite pour se reposer paisiblement en écoutant le chant des oiseaux non mécontents de la fine pluie qui continue de tomber.

Lundi 13 avril, on est de retour à Nouméa et on s’installe dans notre nouvel appartement avec deux charmantes infirmières, Elise et Pauline. Tout se passe très bien, on fait pas mal la fête, beaucoup de petites bouffes avec Emilie et Yoann qui sont vraiment des personnes extraordinaires comme on en croise rarement**…
Etant le seul mâle de cet appartement, il a fallu que j’établisse des règles de vie très strictes, notamment sur la répartition des tâches. Je suis assez fier car aucune ne s’est plainte et elles semblent même ravies de ce nouveau mode de vie qui me permet de ne faire absolument rien…ah là là là, je sais pas comment vous faites les mecs avec une seule nana et autant de tâches … pas étonnant qu’elles râlent tout le temps… de temps en temps… un peu si quand même.
Bref tout se passe bien, l’appart est top, 120m² avec notre propre SdB et une très belle vue.

Depuis notre retour à Nouméa, on est parti une fois en week-end camping sauvage avec une bonne dizaine de personnes très... funky et on a passé une journée à l’îlot Canard pour snorker (palme masque tuba). On y a vu beaucoup de poissons, de serpents, tricot rayé… ouh ouh et mangeur d’œuf et une petite raie. Mais ce n’est rien par rapport à ce qui nous attend.
A si au fait, j’ai vu mon premier requin, un requin de lagon dit à pointe blanche, parfaitement inoffensif mais çà fait un drôle d’effet sachant qu’il commençait à faire tard, que l’eau devenait trouble, le début de la chasse des requins quoi… on a pas trainé dans le coin…

Bientôt, on commence le kite surf et on passe nos niveaux de plongée. Pas le temps de s’ennuyer.Demain, on visite le Phare Amédée (j’ai une contrepétrie qui me vient mais je te laisse la deviner…)

On vous embrasse tous très fort !

*oui, çà ca va, faut pas exagérer, c'est que de l'eau
**j’avais une arme sous la tempe en écrivant çà

PS : on a travaillé un peu aussi, moi deux semaines à la mutualité des fonctionnaires ( rigole pas) et Laura, dans un cabinet à mi temps.